Et tant mieux, car l’obsession de Musk pour les enfants et l’exfiltration d'Andrew Tate me filent des sueurs froides.
Salut,
J’espère que vous allez bien.
Le mois de mars étant celui où l’on célèbre la journée internationale des droits des femmes, j’ai eu la chouette occasion d’être invitée dans deux émissions de RFI (Le grand invité international et l’Atelier des médias). J’y ai parlé place des femmes en ligne, dans l’industrie numérique comme celle de l’intelligence artificielle, et mécanique pour tenter d’équilibrer un peu la balance.
Comme je l’ai laissé glisser au micro de l’Atelier, il faut que je vous le dise officiellement : j’écris un nouveau livre. S’il restera axé numérique, cet ouvrage-là sera moins focalisé sur les problématiques féministes que le précédent. Cela dit, et même si elle sera certainement plus light dans les prochains mois, je suis ravie de garder cette newsletter comme espace où décortiquer la manière dont les problématiques de genre se mêlent aux enjeux technologiques et politiques de notre temps.
C’est d’ailleurs (ô surprise) ce que je m’en vais faire à l’instant :
Il y a un mois, pendant les législatives allemandes, il y a un résultat qui m’a paru sous-commenté. Oui les conservateurs ont remporté la mise, oui l’extrême droite a fait un score record, mais le vote des plus jeunes est venu illustrer une tendance dont je vous parlais l’an dernier : celle de l’écart des votes selon le genre. Le phénomène devient visible dans des pays très différents, partout sur la planète.
En l’occurrence, les hommes jeunes ont un peu plus voté pour le parti d’extrême-droite Alternative für Deutschland (AfD) que la moyenne nationale (25 % contre 21 %). Cela dit, ils ont aussi plus voté pour le parti le plus à gauche qu’est Die Linke (15 % contre 9 %). Surtout, les jeunes filles ont voté nettement moins pour l’extrême-droite (14 % contre 21 % de la population globale), et carrément plus à gauche que le reste de la population (34 % contre 9 %).
Difficile de ne pas l’interpréter au prisme du risque terrible que le camp opposé fait peser sur leurs droits. C’est du moins ce que j’ai pensé devant les deux exemples que donnaient les États-Unis, à peu près au même moment, par l’intermédiaire d’Elon Musk et d’Andrew Tate.
...