Salut,
J'espère que votre rentrée s'est bien passée.
» Édito «
Si je devais écrire un roman, il est une personne qu’il serait très simple de dépeindre en grand méchant : Elon Musk. C’est du moins l’impression que je m’en fais, à force de couvrir ses frasques. Si je fais un petit effort de déplacement, pour me mettre dans les bottes d’un adepte d’innovation et de coups d’éclat dans l’espace public, je pourrais aussi écrire : « Si je devais écrire un roman, il est une personne qu’il serait très simple de dépeindre en héros à qui rien ne résiste : Elon Musk ».
Elon Musk est fondateur et patron de multiples entreprises, et rien que pour ça, dans notre époque adepte d’entrepreneuriat, de « quand on veut, on peut » et de « vivez vos passions », rien que pour ça, il force le respect – le battage médiatique, il y a un an, autour de la sortie de sa biographie de 600 pages par W. Isaacson en a été une bonne illustration (d’ailleurs, elle va être adaptée au cinéma par Darren Aronofsky).
Problème : dans ce logiciel de pensée, il force tellement le respect que personne ne semble en mesure de lui dire de se calmer quand il fait n'importe quoi. Or ces dernières semaines suffisent à démontrer que, lorsqu’il s'agit de faire n'importe quoi, l’homme n’est jamais à court d'idées.
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Mathilde Saliou
Journaliste et autrice de "Technoféminisme, comment le numérique aggrave les inégalités" (Grasset, 2023)