🟪 Qu'y a-t-il derrière nos tunnels algorithmiques ?
Du matériel à viralité, un jeu de cartes et des exercices artistiques
Hello,
J’espère que vous allez bien.
Je suis à la bourre sur le Technoculture de ce mois-ci, mais j’apprends de mes errements : pour cause de congés, sachez dès maintenant que la prochaine édition arrivera probablement fin mai.
» Édito «
Depuis quelques semaines, sur TikTok, les vidéos de trois fausses nièces Le Pen, Amandine, Chloé et Léna, ont rencontré un certain succès. Créées à partir des visages de Marine Le Pen et de Marion Maréchal-Le pen, les vidéos donnaient à voir de fausses influenceuses, qui reprenaient tous les codes des réseaux sociaux et véhiculaient plus ou moins ouvertement des idées proches de celles des partis Rassemblement National et Reconquête.
Aujourd’hui hors ligne*, ces cas de deepfakes sont intéressants pour plusieurs raisons. D’une part, ils se situaient à la limite de la légalité : on ne parle pas d’usurpation d’identité, mais de créations neuves, à partir de personnes existantes. Par ailleurs, deux des trois comptes indiquaient que les productions étaient faites grâce à des outils d’intelligence artificielle… mais lorsqu’on tombait sur une vidéo au milieu de son fil, il était compliqué de s’en rendre compte. D’ailleurs, quantité d’internautes ont semblé tomber dans le panneau.
Surtout, ces vidéos ont été créées par un internaute qui se défend, auprès de BFM, d’avoir voulu faire un coup politique… Comme cet autre, qui crée des vidéos parodiques de clips de campagne (garanties aussi ringardes que ce bon vieux Clippy de Microsoft, zéro IA involved), et déclare à Franceinfo que c’est juste pour s’amuser. Problème : l’eurodéputée Valérie Hayer en fait les frais depuis que la vidéo a été reprise par des réseaux d’extrême-droite, a été rendue virale… et sert désormais à la décrédibiliser.
Pourquoi je vous parle de tout cela ? Parce que début mars, la majorité des partis politiques européens a signé un code de conduite pour prévenir l’ingérence étrangère et la désinformation en amont des élections parlementaires. L’extrême droite (Identité et Démocratie) a traîné des pieds, mais elle a finit par le signer.
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